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the monkey in the abstract garden 2020 à Enghien-les-Bains - Valdoise / Foxoo
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FranceVal-d-Oise

the monkey in the abstract garden 2020 à Enghien-les-Bains / Valdoise

Evènement passé.

Du 11 au 14 juin 2020 à Enghien-les-Bains.

L'immersion sonore

La vocaliste Alexandra Grimal et son complice Benjamin Lévy, musicien électronique, comme deux explorateurs, découvrent les jardins et paysages qui s'ouvrent devant eux. Camouflés dans des fougères imaginaires ou marchant dans de grandes étendues, les deux musiciens suivent les fils du son qui se propagent. Le geste vocal ici est dans le détail, la sincérité et la joie de créer des espaces de promenade insolites sans cesse renouvelés. Il s'agit d'un tissage entre la voix et l'électronique : matières, couleurs, sentiers allant d'une friche à un rivage peuplé d'oiseaux-singes, une sensation de s'immerger dans de hautes herbes, le pollen qui vole au vent... La voix dans the monkey in the abstract garden se rapproche du geste calligraphique. A la façon d'une encre multicolore, elle se déploie dans l'espace et le silence, comme un timbre porteur à la fois de densité et d'épure. Le travail de composition d'Alexandra se nourrit des différentes expériences vocales qu'elle traverse. Ce projet s'inscrit dans une lignée de création vocale contemporaine. Le multilinguisme est ancré depuis l'enfance d'Alexandra Grimal, dans son quotidien. Cette recherche est aussi une façon d'utiliser les langues comme « sons-couleurs » en introduisant des textes, sonorités provenant de différentes cultures comme matière sonore parlée, chantée ou projetée. Un maillage s'opère entre les mots et les textures de son. Il place le jardin dans un contexte universel. Benjamin Lévy est en charge de la spatialisation sonore singulière. L'espace est d'une part sonorisé par de multiples points de diffusion répartis régulièrement autour duu jardin. D'autre part, il propose une écoute différentiée au fil de l'exploration du jardin ; en cachant à l'intérieur des éléments de construction, au milieu des végétaux des haut-parleurs de différentes tailles, puissances et qualités, en suspendant au plafond des enceintes directives judicieusement placées, en mêlant aux végétaux de nouveaux moyens de diffusion du son tel que des haut-parleurs plats directifs ou bifaces. Il pousse ainsi l'explorateur du jardin à choisir son ou ses lieux d'écoute, tous singuliers, parfois l'oreille très proche d'une toute petite cellule musicale discrète rappelant un chant d'oiseau ou le bruissement d'un insecte, parfois plongé dans un environnement global composé de strates musicales complexes. Benjamin Lévy est aussi en charge du traitement électronique de la voix, comme une continuité de métamorphoses. Benjamin Lévy travaille sur la réalisation d'outils d'informatique musicale, une lutherie électronique permettant de passer de manière fluide et continue de l'improvisation à l'écriture. La voix d'Alexandra Grimal est non seulement amplifiée et spatialisée par des trajectoires ou des localisations ponctuelles dans tous les éléments de diffusion précédemment présentés, mais elle est également envoyée vers le ou les ordinateurs de Benjamin Lévy afin d'y subir des traitements et transformations la rendant parfois étrange, parfois non reconnaissable. Ce dernier est spécialisé dans la programmation et l'utilisation de logiciels d'informatique musicale. Ce travail s'effectuera au Centre des Arts Numériques d'Enghien-les-Bains et au Château de Chambord, où Alexandra Grimal est en résidence en 2020. Elle y composera les partitions pour voix et musique électronique et y écrira les textes qui serviront de matières sonores à l'installation.

L'immersion visuelle

Le jardin gigantesque créé par David Simonson et animé par les vidéos d'Antonia Fritche place le public à l'échelle d'un insecte. Cette installation permet à chaque visiteur de regarder, observer la nature d'une façon différente. Son rapport à cette dernière est remis en question. La nature ne lui appartient pas, mais il appartient à cette nature. Il est amené à explorer la magie de la biodiversité de manière onirique. Une immersion dans un monde macro, tellement immense qu'il en devient abstrait.

L'installation est composée d'éléments surdimensionnés qu'on pourrait trouver dans une poignée de terre : une jeune pousse émergeant du sol, la mousse, une goutte d'eau' Les assises sont de toutes formes et de toutes tailles dans des matières naturelles : laine, chanvre, etc. symbolisant l'humus, de grandes structures végétalisées qui atteignent le ciel, habillent l'espace et de grosses boules de verre faiblement éclairées évoquent la rosée du matin. De loin, le visiteur est immergé dans la nature et de près, il peut observer, toucher, sentir des petites fleurs ou des mousses délicates.

Ce jardin est une métaphore de la beauté offerte par la nature et un rappel de la présence de la vie dans la moindre poignée d'humus. C'est un écosystème : les composants y sont interdépendants comme dans la biodiversité.

Dans ce jardin vert et vivant où l'on trouve un espace d'immersion poétique et philosophique, une vidéo vient se mêler entre les branches, les recoins, les points d'eau, comme un élément de plus dans ce lieu de vie. L'installation végétalisée s'anime - s'active, se transforme par la musique et par la vidéo d'Antonia Fritche. Son écriture visuelle trouve ses points structurels et conceptuels dans le paysage sonore (la matière vocale, la spatialisation' ) ainsi que dans la construction paysage-jardin (la densité, les sculptures végétales, les gouttes de rosée, les points d'eau, les ombres'). Quatre vidéoprojecteurs installés sur une structure d'accroche au plafond sont lancés par quatre PC's avec le logiciel Qlab simultanément ou non suivant la composition musicale. Les images sont créées à partir de matières concrètes, par exemple le périple d'un singe dans la forêt amazonienne, une envolée d'oiseaux, l'éclosion d'une fleur filmée en très gros plan au ralenti, des tournages de jardins sauvages, de champs la nuit où apparaissent des lucioles, etc. Un travail sur la diffraction de la lumière à partir de l'idée des gouttes de rosée enrichit aussi cette création visuelle. Quand un rayon lumineux émis par la projection rencontre un obstacle végétal, la densité de l'image se divise et génère une projection diffuse et abstraite. Des images grossies, filmées avec un objectif macro par la vidéaste, de certaines espèces végétales sont projetées pour rappeler l'échelle onirique de l'espace. Des techniques de surexposition et de saturation permettent aussi de soustraire mouvement, matière, etc. Il s'agit d'obtenir une composition visuelle en accord avec le concept de la pièce. L'esthétique de cette création cherche à réveiller les perceptions du spectateur à travers le mouvement, les couleurs et les formes. Le rythme de projection est construit en dialogue avec la composition musicale afin de créer une véritable unité dramaturgique.

L'expérience est libre, différente selon l'endroit où le visiteur se trouve : des apparitions, disparitions, métamorphoses. Une expérience sensorielle totale : le visiteur est invité à écouter, toucher, sentir, observer, se promener, s'installer, se reposer, méditer, rêver dans ce jardin de the monkey in the abstract garden le temps qu'il le souhaite. Alexandra Grimal et Benjamin Lévy peuvent aussi proposer un concert d'une heure et demies.

La création de cette installation sonore et visuelle et la première représentation dans cette installation auront lieu en juin 2020 lors des Bains numériques - la biennale internationale des Arts Numériques du Centre d'Art d'Enghien-les-Bains.
Enregistrement : https://www.cda95.fr

Centre des Arts d'Enghien-les-Bains

12-16 Rue de la Libération, 95880 Enghien-les-Bains
Débute à 09H00




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